vendredi 7 février 2014

L’anti-conte

Il y a longtemps, bien longtemps
Il y avait une bergère
Qui gardait ses moutons bêlants
Dans une clairière

Les moutons étaient tout pelés
Et la bergère était affreuse Laide,
les cheveux mal peignés
Et paresseuse

Le fils du roi vint à passer
C'était un parfait imbécile
Il n'était ni beau ni bien fait
Ni juvénile





Et comme il était de surcroît
Myope comme une théière
Il passa sans voir le minois
De la bergère

Laquelle à ce moment précis
Cherchait un pou dans son corsage
Ce qui fait qu'elle ne le vit
Pas davantage

Le fils du roi obtint la main
D'une cousine abominable
Et la bergère épousa un
Garçon d'étable

Et tout s'étant ainsi passé
Avec la plus saine logique
Sans le concours d'aucune fée
Au don magique

Ils furent très malheureux
Et n'eurent pas un seul enfant
C'est ainsi qu'il faut raconter
Aux petits enfants les légendes
Si vous désirez éviter
Qu'ils vous en redemandent

                                    Jacques Faizant

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